Les perspectives économiques dépendent du parachèvement du processus de transition politique et de la poursuite des réformes. L'IDH (Indice du développement humain) est de 0,378, ce qui place le Burundi au 169è rang mondial sur 175 pays, et en fait l'un des pays les plus pauvres de la planète. Malgré l'éffacement partiel de sa dette par les organisations internationales, le pays rencontre des difficultés. Le budget 2007 risque d'être mis sous pression en raison des délais de remboursement. De plus, Bujumbura reste très dépendante des aides étrangères, en baisse. Ce territoire enclavé, disposant de peu de ressources, vit de l'agriculture. 90% de la population en est dépendante. La croissance dépend des exportations de thé et de café, qui représentent 90% des échanges extérieurs.
Si la fin de la guerre civile a permis d'augmenter sensiblement les flux étrangers, leur apport demeure très bas et les mesures d'austérité sont plus que jamais indispensables. Le pays reprend toutefois espoir grâce à la réouverture de la banque de la ZEP (Zones d'échanges préferentiels) en mars 2007, quiavait été écartée du pays pendant la guerre civile. La réconstruction dépend également de la réussite du programme d'insertion des populations sinistrées des anciens combattants. En septembre 2006, le gouvernement a signé un accord de paix avec les derniers rebelles du FNL (Forces nationales de libération). Le pays doit également relever un certain nombre de défis comme la refonte de son système éducatif, qui pourrait être moteur du développement. Pour l'instant, seul un enfant sur deux va à l'école. Concernant la santé, 1 adulte sur 15 est séropositif. Le soins, l'alimentation et les infrastructures sanitaires sont médiocres. La famine règne et environ 60% de la population vit sous le seil de pauvreté. Ces mauvaises conditions de vie entraînent une augmentation de l'insécurité et un exode vers les centres urbains.

Depuis que la guerre ethnique est finie, le Burundi doit se redresser politiquement. La reconstruction nationale nécessite une paix durable, une justice équitable, une véritable démocratie et une réconciliation nationale. L'Etat doit renforcer ses capacités et assainir son fonctionnement. La première étape recommandée par la Banque Mondiale consiste à chasser les fonctionnaires fictifs. Les ministères de l'Education et de la Santé publique (les deux plus fros ministères du point de vue des effectifs) font partie des premiers visés.