La Côte d'Ivoire a connu plus de quatre années de crises politique, économique et et sociale. Le gouvernement a dû, pendant les conflits, adopter une économie de guerre : réduction des investissements, cessation de paiement de la dette extérieure, augmentation des prélèvements sur la filière cacaoyère et pétrolière. Certains producteurs ont profité de la guerre, les forces de l'ONU ayant, par exemple, dopé la consommation. Le pays doit désormais retrouver une croissance forte afin de réduire la pauvreté, mettre en oeuvre des politiques budgétaires qui protègent les dépenses sociales et assainir le fonctionnement des institutions et des finances publiques en améliorant la transparence.
Les secteurs de l'énergie et du café-cacao doivent être mieux gérés. Pour quelques spécialistes, l'économie pourrait entrer en récession car elle fonctionne presque uniquement grâce à la production de cacao.
Or, la filière rencontre de plus en plus de difficultés. Le cacao fait vivre 4 millions d'ivoiriens, sur une population totale de 18 millions de personnes. La guerre a eu des conséquences sur la filière, qui a dû ralentir sa production. La main-d'oeuvre s'est raréfiée car les travailleurs immigrés, issus pour la plupart de Burkina Faso, se sont tournés peu à peu vers le Ghana, moins dangereux et moins cher. Enfin, les ivoiriens manquent de terres cultivables, pour deux raisons. D'abord, les jeunes sont peu enclins à travailler sur des terres possédées par des propriétaires étrangers, d'où des tensions entre communautés. Ensuite, une nouvelle agriculture, plus constante et fiable, se déploie : l'hévéa. Selon leurs propres dires, les ivoiriens qui cultivent l'hévéa sont considérés comme des "fonctionnaires", car cette culture est presque sans risque.
Le 4 mars 2007, l'accord de paix de Ouagadougou, signé entre le président Laurent Gbagbo et son adversaire Guillaume Soro, secrétaire des Forces nouvelles, devenu Premier Ministre, met fin à la partition du pays. Il redonne confiance à l'économie : malgré une croissance en berne, les investisseurs et entreprises étrangers n'ont pas fui le pays. La présence française demeure forte, les filiales degrands groupes français sont presque toutes restées - elles représentent 30% du PIB ivoirien. mais les PME ont fui le pays après 2004.

Le pays prévoit une sortie de crise difficile, avec de performances économiques fragiles. Parmi les principaux soutiens : la Banque mondiale, le FMI, l'UE, la France, la Belgique et le Danemark. Pendant la guerre, la population ivoirienne s'est appauvrie. Le FMI envisage de décréter une assistance d'urgence post-conflit (AUPC). Le programme économique 2007 du pays pourrait être soutenu par cette assistance.
PNB 2006 :93è/230
PNB/hab.2005:180è/230
Parité du pouvoir d'achat: 1550 dollars
(185% du PNB/hab.)