Avec une croissance de plus de 10% par an, l'Ethiopie est l'un des bons élèves de l'Afrique subsaharienne. Le gouvernement a travaillé à l'extension du secteur privé pour consolider les bases de la croissance. La dette est contenue et l'investissement dans le secteur public renforcé, dans les domaines clés de l'infrastructure, de la santé et de l'éducation. L'activité économique a été dopée la commercialisation de l'agriculture . La croissance est d'ailleurs fortement dépendante des performances de l'agriculture qui représente 42,5% du PIB et fait vivre 80% de la population.
   En octobre 2006, le pays a rencontré une sécheresse meurtrière. L'aide internationale est arrivée trop tard dans les villages. En avril 2007, l'est du pays a été dévasté par des criquets, qui ont réduit à néant les paturages et les récoltes. Les nations unies sont intervenues pour traiter des centaines d'hectares de terrain. Côté exportations, l'Ethiopie est le premier pays d'Afrique exportateur de café et le sixième mondial, cela représente 60% des exportations nationales. Les exportations ont augmenté de 25% selon les chiffres du gouvernement. En décembre 2006, le pays a soumis à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) sa politique commerciale en vue d'une prochaine adhésion.
   Ce sursaut économique s'est accompagné d'une inflation des prix et d'une baisse des réserves internationales. Les dirigeants visent la stabilité macroéconomique du pays en libéralisant l'économie du pays et en privatisant les entreprises. Mais le système bancaire est toujours interdit aux étrangers. Les réformes économiques ont été ralenties par les conflits avec l'Erythree, surtout de 1998 à 2000. Côté budget, Addis-Abéba est tributaire des bailleurs de fonds internationaux : c'est l'un des pays destinataires de l'aide de Banque mondiale et de l'Union Africaine en Afrique.

En janvier 2007, l'Ethiopie a tourné une page de son histoire. Fin d'un procès qui a duré dix ans : l'ancien dictateur, Mengistu Hailé Mariam, qui avait dirigé le pays de 1977 à 1991, a été jugé, par contumace, responsable du génocide d'une centaine de milliers de personnes entre 1977 et 1978. Mengistu s'est exilé au Zimbabwe, chez son ami Robert Mugabe, qui refuse de l'extrader. Le procès des dirigeants éthiopiens de l'époque a déjà permis de condamner plus de 1000 personnes.