La Guinée-Bissau est l'un des plus petits pays d'Afrique. Elle dispose cependant d'une très large ouverture sur l'Atlantique. Particulièrement riche en ressources naturelles (bois, pétrole, bauxite, et bien sûr poissons), le pays a un grand potentiel agricole. Malgré ces atouts, le pays est classé 172è sur 177 par le PNUD, avec un indice de développement humain de O,35. La Guinée-Bissau se situe parmi les 10 pays les moins avancés (PMA).
   La Guinée-Bissau est l'un des premiers producteurs mondiaux de la noix de cajou. En revanche, l'industrie ne compte de manière générale que pour 12% du PIB. L'industrie du bois et du pétrole sont pourtant des secteurs potentiellement exploitables. Pour lancer l'industrie, le pays a besoin d'investissements et il reste encore fortement dépendant des bailleurs de fonds. Toutefois, l'instabilité politique et les séquelles de la guerre de 1999 font toujours hésiter les investisseurs. En septembre 2006, le gouvernement a néanmoins annoncé le démarrage de l'exploitation de phosphate, un consortium devrait soutenir le projet. La Chine est sur les rangs pour financer l'exploitation de la bauxite. Enfin, les autorités négocient avec l'Union Européenne pour développer le commerce du poisson.
   Mais les réalités du pays sont difficiles : peu ou pas d'électricité, un réseau de télécommunications au point mort... La Guinée-Bissau doit progresser. Une issue est possible avec le développement du tourisme, notamment dans l'archipel des Bijagos.

Point de transit entre l'Amérique du Sud et l'Europe, la Guinée-Bissau est débordée par les trafics. Les contrôles de police inefficaces et la pauvreté de la population facilitent l'action des narcotrafiquants. Plus grave encore, les trafiquants se sont infiltrés dans les ministères, l'armée et la police , agissant ainsi à leur guise. Les pêcheurs locaux n'attrapent plus seulement des poissons, mais également des paquets de cocaïne qui s'échouent sur les côtes.