L'élection du nouveau président a donné des ailes à la Mauritanie. Sur le plan économique, les réformes se multiplient : clarification des appels, meilleure répartition des richesses nationales, assainissement des finances publiques dopées par le pétrole... Car la Mauritanie commence à toucher les dividendes de la manne pétrolière. La croissance économique a augmenté de 13,6% en 2006 grâce au démarrage de l'extraction de l'or noir (21,6% des ressources de l'Etat). La Chine a été première sur les rangs. Pourtant, les résultats sont inférieurs aux prévisions. Le gisement de Chinguetti, près de Nouakchott, n'a pas rempli toutes les espérances. La production tourne autour de 37.000 barils par jour, au lieu de 75.000 prévus.
   La pêche est le deuxième secteur porteur de l'économie. 10.000 personnes environ travaillent dans ce secteur. Le pays a cédé une partie de son territoire maritime à l'Union européenne.
   Côté transports, le réseau se développe. La nouvelle compagnie aérienne Mauritania Airways veut profiter de l'intérêt des investisseurs pour le pays. Sa concurrente, Air Mauritanie, est en revanche en mauvaise posture, écrasée par le prix du carburant et les taxes. Autre chantier mis en branle, l'Autoroute, qui doit relier le sud du pays à la Capitale et désenclaver la zone.
   Les infrastructures attirent les investisseurs étrangers. En effet, l'économie locale pourrait être épaulée par deux banques françaises, la BNP Paibas et la Société Générale. Le taux de bancarisation est très faible en Mauritanie (moins de 10%). Ces banques comptent abaisser les taux d'intérêt entre 15 et 18%, par rapport aux 20% actuels. Les entreprises pourraient aussi être boostées grâce à des offres de financement à moyen et long terme.
   Sur le plan des finances publiques, le gouvernement a contenu l'inflation à 10% en 2006. Quant au déficit, il a été ramené à 4%, contre 7% en 2005. Cependant, l'économie reste très sensible aux chocs exogènes. Autre problème, d'après le rapport 2006 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), 2,6% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour et seuls 47% des Mauritaniens ont accès à l'eau potable.